NOS ÂMES SE DONNENT RENDEZ-VOUS.
Qu’importe les continents.
Qu’importe la date du rendez-vous.
Qu’importe les circonstances.
Qu’importe l’autoroute ou les départementales empruntées.
Un jour vient et l’on se reconnaît.
Nombreuses âmes entrent dans ma vie et celles qui l’impactent, reflètent cette aura si particulière. Une lumière intense que d’abord je ressens avant de la voir, ma source divine jubile, sautille de bonheur, réchauffe mes entrailles, heureuse de ces retrouvailles, puis je perçois cette lumière diaphane telle une évidence. C’est elle. C’est moi. Et nous sommes là.
Laissez-moi vous raconter cette rencontre d’âmes qui est née sur terre au XXe siècle.
Il était une fois, une jeune fille, c’est moi. L’époque la berçait des airs d’un Englishman in New York de Sting, d’Asimbonanga, de Juluka de Johnny Clegg, de Sledgehammer de Peter Gabriel, de Brothers in arms de Dire Straits et autres chansons tout aussi stimulantes.
Je vivais alors en France et j’avais un puissant et indéfectible désir, plus qu’un désir LA certitude qu’un jour… : je me voyais parcourir ou tout du moins visiter 3 continents.
J’en étais si convaincue que je les avais listés dans mon journal intime, dans l’ordre dicté par mon intuition.
La première destination en tête sur ma liste était une évidence: l’Australie, puis en seconde, le Canada et en troisième place, l’Irlande.
Alors à l’approche de la vingtaine, je me renseignais pour partir en Australie. Les billets d’avion étaient bien trop coûteux pour mon budget et le visa m’obligeait à acheter le billet retour au moment de l’achat du billet aller.
Qui plus est, pour subvenir à mes besoins, je devais impérativement travailler sur place. Après avoir écrit à l’Ambassade de France en Australie située à Canberra, je reçus des informations dont celle d’obtenir plus facilement un emploi en remplissant le rôle de nanny auprès des enfants dans une famille australienne. Pour cela, il me fallait obligatoirement suivre 4 semaines de cours d’apprentissage de Nanny, dès mon arrivée sur place.
Malgré l’Australie placée en tête sur ma liste, je me rendis à l’évidence et me résolus à modifier l’ordre des pays. J’envisageais donc d’orienter mes recherches pour aller au Canada en premier.
Un seul billet aller, pas de cours pour devenir nanny, mes brevets d’aptitudes aux fonctions d’animatrice et de directrice de centre de loisirs suffisaient. Je déléguais à une agence spécialisée parisienne, le soin de me proposer une famille canadienne en quête d’une nanny et de remplir les formalités d’un visa de travail. Je la rémunéra puis je patientais. Ces mois d’attente me permirent d’épargner de l’argent et quelques mois plus tard j’atterrissais en Saskatchewan, à Régina. Durant cette année où je découvris ce que moins 45 degrès Celsius voulaient dire en terme de froid qui t’envoie des flèches dans les seules parties découvertes, notamment les joues, j’y fêterais aussi mon 21e anniversaire.
Puis de retour en France, je dénichais un emploi dans une agence de voyages, une nouvelle structure de tour operating. Les mois s’écoulèrent à établir des programmes dans cette agence, quand le chef d’agence manifesta son désir d’ajouter une destination supplémentaire, sans trop savoir laquelle.
L’AUSTRALIE?
Guidée par mon intuition, je lui proposais, timidement, l’Australie. Je dis timidement, car c’était une telle évidence pour moi que j’espérais qu’il allait acquiescer.
Néanmoins, il prit un temps de réflexion et me demanda de faire quelques recherches, ce qui fut vite fait pour moi, car je connaissais déjà ce qu’il fallait pour commencer à construire des programmes.
Passionnée que j’étais par cette destination, j’écoutais toutes les émissions radio, achetais et lisais les livres sur ce sujet. Chaque dimanche matin, j’avais pour rituel d’écouter les émissions radio de la station France Culture.
Lors d’une audience intitulée Australie « Désert Rouge », j’écoutais attentivement, avidement devrai-je dire, l’invité, un français du sud de la France, qui racontait sa vie en Australie. Plus il racontait, plus je me représentais les paysages et les aborigènes qu’il décrivait. À travers ses propos, je voyageais déjà. À la fin de l’émission, l’animateur proposa aux auditeurs d’acheter la cassette audio de l’émission. Je notais les informations puis envoyais l’enveloppe contenant ma commande accompagnée du chèque correspondant à la cassette désirée.
Quelques jours plus tard, en rentrant de ma journée de travail, je trouvais dans ma boite aux lettres, une enveloppe un peu plus épaisse. Je m’empressais de monter dans mon appartement tout en déchirant l’enveloppe, la cassette convoitée entre mes mains, j’ouvris la porte de mon lecteur de cassettes et l’y glissa.

Maintenant, à moi l’immense privilège de recevoir François l’invité de France Culture, confortablement installée sur mon sofa dans mon salon, pour me raconter à nouveau son expérience en Australie.
La même année, courant de l’hiver, j’apprenais avec bonheur qu’un voyage était proposé aux chefs de production de la destination Australie pour assister à l’A.T.E. (Australian Tourism Exchange) à Sydney. Un salon du tourisme spécifique aux tours operator.
Dans mon for intérieur, je trouvais naturel d’y aller puisque j’avais créé tous les circuits de la brochure et même trouvé et proposé le nom de la nouvelle branche de l’agence, Australia Paradise, 3e spécialiste de l’Australie sur la place de Paris.
Je vécus d’espoirs et d’attente. Plusieurs semaines dans l’incertitude car je souhaitais ardemment que mon chef d’agence me propose d’y aller, mais il tardait à se décider.
Finalement, je fus désignée pour représenter l’agence en Australie à la condition de monnayer moi-même tous les frais non inclus et inhérents à ce voyage. J’acceptais ce que l’agence refusait de prendre en charge, évoquant n’avoir aucun budget pour ce déplacement.
Je devais assumer les coûts ainsi que tous ceux référents aux déplacements intérieurs que j’avais organisés, toujours dans le cadre de mon travail, pour découvrir d’autres sites et proposer de nouveaux lieux aux futurs clients.
J’épargnais, puis payais et
qu’à cela ne tienne, m’envolais.
À MOI L’AUSTRALIE! ENFIN.
J’avais acheté un roman à l’aéroport pour ce long vol, très long vol mais je ne l’ai pas ouvert. Trop excitée d’enfin être assise sur un vol en partance pour l’Australie. J’appréciais le service en classe affaires de la compagnie Qantas. La variété des mets, raffinés et délicieux, servis dans de la vaisselle en porcelaine blanche, des couverts ornés du logo de la Compagnie.
Après quelques escales, j’atterrissais à Sydney à l’orée de l’hiver australien, en juin 1988.
C’était mon premier voyage en Australie, je ne savais pas encore que 4 autres voyages s’ajouteraient à celui-ci. J’avais 22 ans. Je découvrirais au cours du salon A.T.E. que j’étais la plus jeune chef de production, présente à cet événement. La plupart à s’être déplacés, furent les directeurs d’agences.
Logée dans un hôtel 5*, le Regent, au cœur de Sydney. Chaque soir, un cadeau déposé sur mon oreiller, me surprenait. Tantôt une opale d’un bijoutier désireux d’étendre ses activités commerciales hors de l’Australie, tantôt des peluches, un koala, un komcat, etc.
Le premier matin, je découvris que le prix des petits déjeuners servis à l’hôtel, et non inclus par l’organisation de cet événement, étaient trop coûteux pour moi. J’attendais l’estomac « vide » jusqu’à la pause de mi-matinée pour manger quelques cookies et boire un jus. Aucune tristesse car les repas comblaient largement cette attente. Les principaux repas étaient compris. Excepté ce décalage financier, aux journées se succédaient des soirées cocktails, organisées dans des salons très chics.
Lors du premier cocktail, j’ai su que j’allais avoir l’opportunité de porter dans mes bras, si je le souhaitais, un koala, invité pour l’occasion. Je ne me fis pas prier du tout. D’abord on me plaça une peluche en koala, qui devait me servir de protection au cas où le koala, le vrai, aurait une frayeur et qu’il me planterait ses griffes directement dans ma poitrine. Bouclier bien en place, je reçus dans mes bras, un koala, curieux, calme et si doux. Un amour de koala. Une expérience merveilleuse et unique.

Une première rencontre d’âme, vous demandez-vous ? Sûrement.
Toutefois, il s’est passé encore quelque chose lors de ce premier cocktail. Dans cette même soirée, après l’émotion ressentie par la rencontre de ce jeune koala, rendu à son propriétaire. Mon oreille titillée par la discussion en français qui arrivait jusqu’à moi, un air de déjà entendu et pourtant je ne reconnaissais pas cet homme. Intriguée, je m’approchais des trois hommes, qui conversaient. Deux sur trois m’avaient déjà été présentés. Ils représentaient chacun les 2 autres Tour Operator australien à Paris, le directeur d’Australie Tours et le chef de production de Tours 33.
Je reconnus son timbre de voix, sans toutefois situer où je l’avais entendu. Mon cerveau carburait, peut-être l’avais-je entrevu dans le dédalle des allées du salon? ou mieux sur un stand?
Nous nous présentâmes.
Et devinez qui était cet homme, là devant moi, lors de ce cocktail dans ce salon d’un hôtel luxe australien?
François, le François de la cassette audio était là. Je mettais un visage sur cette voix. Cette voix qui avait plusieurs fois parlée dans mon salon, à des milliers de kilomètres de l’Australie, à Fontenay-sous-Bois (94).
Quelque chose de magique se déroulait, comme à chaque retrouvaille d’âme. Je lui ai parlé de l’émission radio, de la K7, de mon attachement pour cette terre australienne.
Dès lors, nous nous sommes liés d’âme-itié.
Puis rencontrés à nouveau pendant la durée de l’A.T.E. Ensuite je poursuivis mes découvertes avant mon retour en France. En quittant l’Australie, je n’ai pu contenir les larmes qui jaillirent subitement, j’ai pleuré. Pleuré de partir d’Australie.
Par la suite, lorsque François, venait à Paris, nous essayions de nous rencontrer. Parfois c’était possible et d’autres fois, ça ne l’était pas. Jusqu’à nous revoir aux A.T.E. suivants auxquels j’ai assistés.
Prêtées par les aborigènes, dans le bush australien, François avait créé sur ces terres d’Arnhem, NT, un camp incroyable du nom de Bodeidei. Un lien en fin de post pour découvrir son histoire.
J’ai accepté sa demande d’être bénévole au camp Bodeidei pendant l’été 1995. Ce fut mon 5e voyage. Au moment où je m’engageais, je ne savais pas que j’allais partir enceinte de mon premier enfant. Ce qui contraria quelque peu François, lorsque je lui annonçais la nouvelle en arrivant. Puisque en tout début de grossesse, il prit soin de m’éviter les trajets sur les pistes. À mon grand regret je ne pus l’accompagner lors des sorties dans le bush avec les touristes. Toujours dans ce même souci, il me défendit de me rendre au village aborigène, situé en voiture à vingt minutes de piste, je désobéissais parfois. Il y avait une cabine téléphonique au milieu de nulle part, où j’appelais la France…

Après plusieurs semaines de bénévolat au camp Bodeidei, où je faisais les lits, nettoyais les sanitaires, participais à la cuisine, je rentrais à Paris. Et à chaque départ d’Australie, je pleurais. Non pas quelqu’un. Je pleurais de quitter l’Australie, de quitter cette terre.
Notre relation jusque là, chaleureuse, avait quelque peu souffert.
Début d’année 1996, mon fils naissait. Jeune maman, très occupée, désireuse de quitter la France, une émigration, un mariage, une deuxième naissance, des retours de vie ponctuels en Corse, le temps passa.
Ce n’est que lorsque mon fils eu atteint 16 ans, que je repris contact avec François. Je pensais que l’expérience de bénévolat au camp Bodeidei ferait du bien à mon fils. C’est alors que j’apprenais que le camp était à sa fin.
François me parla de son premier livre « En terre Aborigène », je me le procurais dès un voyage en France, à la FNAC.
D’autres années s’ajoutèrent. François quitta l’Australie pour les Philippines. Je proposais des rencontres à Paris, lorsque nous y étions tous les deux. Souvent nos dates ne correspondaient pas. Soit j’étais en Corse, et lui quelque part en France mais aucun à Paris en même temps, jusqu’au printemps 2019 où nous nous sommes revus.

Puis à l’automne, pour acquérir, en plus du plaisir de se revoir, le second livre de François (pour le texte) et de Bruno Cabanis (pour les photos) « En Terre des Ombres ».

2 fois dans la même année…

Est-ce que l’émission de France Culture ? La cassette audio ? Le 1er voyage à l’A.T.E. ? Le 1er cocktail au Regent ? furent tel un jeu de piste (je souris par le jeu /JE de piste, PISTES australiennes) les chemins à emprunter, choisis exprès de cette manière, par nos âmes, pour nous retrouver ici et maintenant. Je le crois. J’en suis viscéralement persuadée.
La cassette fut notre premier lien matériel pourtant sans l’avoir « calculé » dans notre esprit. Combien d’âmes ont écouté cette émission radio? Combien d’entre elles ont acheté la cassette? Combien ont rencontré François ensuite par ce déclencheur?
Nos âmes respectives nous ont conduit l’un vers l’autre et sans s’encombrer du comment nous allons, ici et maintenant nous débrouiller pour nous retrouver. Elles avaient confiance au succès de leurs/nos retrouvailles terrestres.
J’ai depuis visité ces 3 continents, seule l’Irlande a respecté sa 3e place sur ma liste et j’habite encore présentement au Canada.
Cette jeune fille début de la vingtaine, alors qu’elle discutait de son désir de visiter ces 3 continents, pas encore visités, avec un client de l’agence de voyages pour laquelle elle travaillait, pris conscience lors de cet échange que ces continents avaient tous des points en commun : celui de l’immensité, de l’espace, peu voire pas de personnes au km2, sauvages, naturels et authentiques.
Découverte sur soi pour renforcer la confiance en soi
Ce que j’ai appris également à cette époque, c’est que même si la route n’est pas tracée droite, tous les projets que mon intuition, inspiration manifestaient en moi, se réalisaient, se réaliseraient tout au long de ma vie.
J’en suis toujours aussi convaincue. Et c’est toujours le cas.
Ils faisaient écho chacun à leur façon à mes expériences antérieures mais cela sera le propos d’un autre post.
Ici, pour découvrir ce que fut ce camp Bodeidei qui n’existe plus désormais.
Vous pouvez consulter mon profil ou me contacter pour toutes questions complémentaires ou prendre un rendez-vous.
Si vous avez besoin de changements dans votre vie, découvrez la karmathérapie, fermez vos yeux et laissez-moi vous guider.
Je suis là pour vous.
Assurez-vous d’être à l’aise. L’hypnothérapie fonctionne mieux lorsque vous êtes détendu. Si vous avez des inquiétudes, n’hésitez pas à les aborder avec moi lors de notre premier échange mail ou téléphonique.
Katherine C. Jolly, spécialiste en karmathérapie sous hypnose. Je vous propose la séance Révélation pour expérimenter une séance d’hypnose sur-mesure. Pour en savoir plus, visitez les autres pages du site lesuccesensoi.com ou lisez les articles du blog sur les pathologies qui s’effacent lors des traitements d’hypnose.
Quel recit animé, coloré et si limpide! Décidément, tes compétences sont vastes!
Je suis heureuse que nos âmes se sont rencontrées. Que notre amitié perdure de façon éternelle.
Je t’aime, Katherine.
Nathalie
Moi aussi Je t’aime Nathalie, un jour prochain je pourrais rédiger un post sur notre rencontre.
Chaque rencontre est un rendez-vous d’âmes, il y émane un son différent, une onde transcendante, ce petit quelque chose de particulier, unique, limpide, simple où seul l’essentiel subsiste: la tendresse, l’amitié, l’affection, l’amour.
À nos âmes enthousiastes et joyeuses de s’être retrouvées.